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Super power!






Hier était un jour gris, un ciel de novembre, l’automne sombre, la menace de l’hiver, des jours confinés, replié sur soi, peut-être le souvenir des ces semaines de confinement donnait-il une dimension plus inquiétante à ce retrait propre aux saisons froides ? Je ne sais pas… toujours est-il que j’ai senti poindre une petite mélancolie : le gris, la pluie, la promesse de mois ternes, d’un avenir contraint… au fil des heures, ce sentiment de tristesse croissait, à mon insu, ni vu ni connu, il opérait son travail de sape, jusqu'à ce que… je relève la tête, que je réalise que rien de tout ça n’existait vraiment.


Les faits : « aujourd’hui il pleut » étaient complètement neutres. La preuve, pour certaines personnes, « aujourd’hui il pleut » devait être une fête : la possibilité de glander au chaud, sur son canapé, un chat sur les genoux, pour les vendeurs de cheminée l’arrivée de la saison froide marquait certainement un surcroît de commandes, bref, chacun interprétait la circonstance complètement différemment, ce qui prouvait bien que cette circonstance extérieure « aujourd’hui il pleut » était neutre. Pourtant, dans ma tête, j’attribuais cette mélancolie au temps gris, j’attribuais mon émotion « mélancolie » à une cause extérieure.

En réalité, elle n’y était pour rien, cette « circonstance » avait juste fait naître, à mon insu, une tonne de pensées : « je ne vais pas pouvoir aller marcher, trop tôt pour rentrer dans l’hiver, pas envie d’être enfermée,… » de fil en aiguille, ces pensées avaient fait naître l’émotion : tristesse.


Longtemps j’ai pensé que les émotions étaient quelque-chose qui « me tombait dessus » sans que je n’ai aucun contrôle sur elles, je pensais que je subissais les circonstances extérieures : un automobiliste m’insulte : colère, on me reproche quelque-chose que je n’ai pas fait, pas dit : injustice ; je ne suis pas invitée: rejet, je ne peux pas faire ce que je veux à cause du Covid : frustration/colère ; j’ai trop de travail : débordée/anxieuse… J’attribuais donc mes émotions à des événements extérieurs sur lesquels j’avais plus ou moins de prise, car, à part tenter de manipuler la « réalité », je ne pouvais rien faire. Manipuler la réalité c’était, essayer d’agir sur les faits extérieurs, ceux que j’attribuais à mes émotions négatives, pour éliminer ce que je prenais pour la « cause ». J’essayais, par exemple, d’éliminer les gens « toxiques » de ma vie, pour ne plus ressentir l’émotion négative qu’ils me procuraient; Je « manipulais » donc la réalité = ces gens existent ; en tentant de les faire « disparaître » pour régler le problème. Effectivement, ça marchait, les émotions négatives disparaissaient, jusqu’à ce que de nouvelles personnes « toxiques » fassent leur apparition. C’était donc sans fin, épuisant (ça peut vite vous transformer en « control freak » de « manipuler » les circonstances extérieures, les autres, pour éviter de souffrir, ou pour être aimé) … et surtout, je donnais mon pouvoir aux autres, je leur donnais les clés de mon monde émotionnel.

Quand j’ai réalisé ça, ça a complètement changé ma vie, drastiquement, du jour au lendemain.


J’ai compris que mes émotions n’étaient pas une sorte de malédiction, qu’elles n’étaient pas non plus dues aux circonstances extérieures, aux autres, mais qu’elles étaient dues à ce que je choisissais de penser des circonstances extérieures, de la conscience que je décidais de mettre sur mes pensées. Ça ne voulait pas dire que j’allais désormais vivre dans le monde de Oui-Oui, où tout est positif où il n’y a plus de souffrance (je ne crois pas à ça, je pense profondément que nous ne sommes pas censé être heureux tout le temps et que ceux qui prônent le bonheur à tout prix, nient notre condition d’êtres humains), pas du tout, j’allais simplement, vivre délibérément chaque émotion.


Ex, si un ami meurt, je vais être dévastée de tristesse, je ne vais pas chercher à vivre autre chose que cette émotion, parce qu’à ce moment là, je veux être triste. En revanche, ces « émotions automatiques » de petites mélancolie, comme hier, celles que je subissais avant comme un forme de « malédiction », peut-être même pire, de culpabilité (quelque-chose cloche vraiment chez moi !), je ne les subis plus. Je prends le temps de me poser cinq minutes, d’observer mes pensées « automatiques », de me demander : « ai-je envie de croire cette pensée ? est-elle vraie ? est-ce qu’elle m’apporte quelque-chose ? »

En mettant de la conscience sur mes pensées, je choisis, je subis beaucoup moins.

Evidemment ça demande de la pratique, des outils, et surtout de comprendre pourquoi notre cerveau nous oriente, presque toujours, vers le scenario du pire… (ça sera l’objet du prochain article).


Le coaching avec lequel je travaille propose d’explorer ça, de vous libérer de ces schémas de pensée automatique, de ces émotions que vous avez peut-être l’impression de subir, qui reviennent tout le temps vous gâcher la vie sans que vous arriviez à comprendre pourquoi, à vous en défaire (culpabilité, anxiété chronique, énervements, problèmes relationnels, déprimes, colère, jalousie… ).


Chaque jour, nous avons des milliers de pensées qui nous assaillent, ce sont elles qui, à notre insu, dirigent nos vies, nos choix, nos relations, nos réussites, nos échecs, mettre de la conscience là–dessus, c’est découvrir votre super pouvoir, reprendre les clés de votre royaume, ne plus déléguer ce pouvoir aux autres, aux circonstances extérieures.

Ce chemin d’autonomie émotionnel, est un affranchissement immense, une sensation de liberté, de reprendre sa vie en main, de respirer enfin, librement.


Let’s take your power back !

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