Je vide le contenu du tiroir sur la table, je n’en reviens pas du bordel accumulé : tickets de cinéma, invitations, faire-part, barrettes, échantillons de crèmes périmées, demi paquet de kleenex, porte-clés cassé, chargeur défectueux... Je contemple ce chaos, vestiges des mois passés.
Le tri commence, ce que je conserve, jette, donne. Je m’assure de ne garder que ce qui me plaît vraiment et ce qui m’est utile.
Le travail fini, chaque chose à sa place, je ressens un profond sentiment de plénitude.
Ce travail- là je le fais souvent, pour tout, je ne garde dans mon dressing que les vêtements en bon état, que je porte, dans lesquels je me sens bien.
Il en est de même pour ma tête.
J’ai mis du temps à comprendre que le tri que je faisais à l’extérieur, je devais également le faire à l’intérieur. Chaque jour, je m’astreins à une « décharge mentale », je vide le contenu de mon esprit sur une feuille, le bordel de mes pensées, puisque j’en ai des tonnes. Ce contenu transféré sur le papier me permet de mettre de la conscience sur ces phrases qui bombardent mon cerveau : « je suis débordée/ je ne sais pas comment faire/ça serait peut-être bien de déménager/ il faut repeindre la cuisine…».
J’ai vidé le contenu de mon tiroir, il est maintenant devant moi, je peux organiser et choisir ce que je garde, ce qui me sert vraiment et jeter ce dont je ne veux plus.
Voulez-vous de ces vielles pensées héritées de vos parents : « l’argent c’est dur à gagner/ nous on a toujours tout difficilement/la vie est dure/ tu mets toujours la barre trop haute/…»?
Voulez-vous toujours choisir de garder des pensées périmées qui ne vous servent pas à évoluer ou à être bien dans votre peau ?
Est-ce que « tu es moche/trop agé.e pour ça/tu n’y arriveras jamais/c’est foutu… » vous aident à entreprendre, à changer ce qui doit l’être ?
Ces pensées je les évacue parce que je sais qu’elles sont absolument inutiles.
J’ai mis beaucoup de temps à faire ce constat si simple: ces pensées dénigrantes, limitantes sont parfaitement optionnelles et les garder dans un coin de mon cerveau revient à laisser pourrir dans mon frigo des restes de nourriture: au début je n’y prêterais pas attention mais au fil des semaines, les odeurs nauséabondes, la moisissure pourrait gâter les aliments stockés à proximité.
Cette décharge mentale fait partie de mon quotidien, sans elle mon esprit part dans tous les sens et cela crée une perte d’énergie énorme (pire des états émotionnels subis comme « débordée », « découragée », « perdue »).
Apprendre à superviser son cerveau afin qu’il cesse de jouer contre nous est un des aspects majeurs du coaching, un apprentissage qui transforme radicalement l’existence.

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