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puisqu'il n'oublie rien


J’aime vivre des expériences, j’aime que mes clients vivent des expériences, quand j’enseignais le yoga je cherchais déjà à créer ça, des séances comme des expériences, pas simplement « je prends un cours lambda et je rentre chez moi », ça ça ne m’intéressait pas et ça m’intéresse encore moins aujourd’hui.


Il s’agissait de vivre quelque-chose qui transforme un peu, ne plus être tout à fait la/le même en sortant, avoir appris, compris, fait l’expérience de. J’aime ce que les américains appellent les « haha moments », ces instants où le cerveau ou le corps ou les deux vivent quelque-chose qui les changent, une prise de conscience, ces moments où je me découvre un peu plus profondément, je découvre des choses que j’ignorais avoir en moi.


Hier j’ai vécu ça avec ma coach, ma séance hebdomadaire, je n’en n’attendais rien de spécial, je ne savais même pas sur quel sujet me faire coacher, j’étais prise par le quotidien de ma vie, happée par mon travail, j’avais même envie d’annuler, pas le temps, d’autres priorités, mais comme je n’annule jamais (« unless blood is involved ») j’ai honoré mon rendez-vous.

J’ai connecté Zoom et je me suis laissée portée, j’ai laissé Tracie conduire la séance, c’était son job, moi je trouvais ça tellement agréable que quelqu’un me prenne en charge, quel luxe. Je ne sais pas comment ça s’est passé, comment elle est arrivée à m’amener là, dans une autre dimension presque, si loin, si profondément dans mon corps, des émotions enfouies, des sensations dans mon ventre, atroces, des douleurs, des spasmes, des larmes, des flots de larmes, des sanglots de petite fille, intarissables.

J’ai passé la soirée pliée en deux, des maux de ventres dont je n’avais jamais fait l’expérience.


Mon corps, cet usurier qui n’oublie rien, avait gardé secrètement, pendant plus de trente ans, ces douleurs bien cachées. Si bien cachées, je ne savais même pas qu’elles étaient là. Lui savait, parce que lui conserve sa vérité, c’est-à-dire son histoire, intacte.


Vous pouvez faire ce que vous voulez : prétendre, vous anesthésier de pensées positives, de séminaires de pardon, de cures de jeûne, faire comme si ça n’avait pas existé, ou que tout allait bien désormais, recouvrir de déni, le corps, votre corps ne s’en laissera jamais compter.

Il tient, uniquement, à sa vérité, il veut que vous l’écoutiez, que vous ouvriez la porte à ce petit enfant qui a tant de choses à vous dire. Car votre corps, c’est votre inconscient, tout ce qui n’a pas été enregistré par la mémoire consciente, donc tout ce à quoi vous ne pouvez pas accéder intellectuellement mais qui est pourtant bien là et qui dirige votre vie, vos choix, vos compulsions, vos répétitions, vos addictions peut-être.

Ce sont peut-être vos crises d’angoisse chroniques, vos maux de ventre inexpliqués, ces sensations de gorge serrée, ces insomnies, ces dépressions alors que vous pensez : « j’ai tout pour être heureux.se »…

Que se passe-t-il ?


Il se passe ce qui s’est passé hier soir pour moi : des émotions bloquées, emmurées dans mon corps. Le travail avec un coach rend possible l’ouverture de ce livre gravé en nous: mon histoire, ma vérité, la vérité de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai enfoui, parce qu’à ce moment-là, enfant, je ne pouvais pas vivre/ exprimer ces émotions extrêmes ; hier soir, pour moi c’était la peur, toute intacte dans mon ventre. Une parcelle de cette peur est sortie, aujourd’hui je ressens une libération, une de plus, je connais pourtant le processus, je le vis, je le transmets mais chaque fois je suis émerveillée; je sais aussi que c’est loin d’être fini, je suis en chemin, il y aura d’autres étapes. Je n’ai pas peur de ce travail, de ces expériences si inconfortables sur le moment, parce que je sais que la vérité n’est pas dangereuse, c’est le déni qui tue;


Bien sûr la vérité demande du courage, le courage de regarder en face son histoire; oser transgresser parfois, le mur du silence, de la moral, dépasser nos peurs de petits enfants (=si j’exprime la vérité de ce que je ressens je suis en danger, je risque une fessée ou d’être jugé.e, moqué.e, rejeté.e, ignoré.e, nié.e par mes parents ?). Car ce petit enfant apeuré ou rejeté ou jugé vit encore en nous et les parents intériorisés aussi, c’est même ce qui dirige vos relations, amicales, familiales, amoureuses; vous sentez-vous dignes d’amour, juste comme vous-êtes ? ou vous faut-il en faire beaucoup pour « mériter » l’amour ?


Aller voir son enfant intérieur ce n’est pas vivre dans le passé, c’est tout l’inverse : c’est vous donner la possibilité de vivre (enfin) un présent affranchi ; car la majorité de vos émotions du présent sont dictées, en sous-marin, par ce petit enfant blessé. Et pour le guérir, il n’y a qu’un seul traitement : la vérité, votre vérité, vos fondations, votre histoire.


Ce qui me passionne dans ce travail de coach c’est aussi cette quête de vérité qui mène à la liberté d’être soi, cette profonde libération à laquelle nous aspirons tous. Le coach ne fait rien de plus que vous guider dans cette voie, révéler vos pensées, vos émotions, et vous montrer à quel point ces émotions sont capitales car ce sont elles qui dirigent tout ce que vous entreprenez dans la vie : vos actions, vos non-actions, vos relations, et donc tous les résultats que vous obtenez/n’obtenez pas.

Les émotions sont tout.

Mettre de la conscience sur elles c’est déjà énorme, peu sont vraiment conscients de ce qui dirige leur vie.

Le coach ne fait que ça : mettre de la conscience.

Hier soir cette conscience- là m’a permis d’améliorer encore ma vie, en intégrant toujours un peu plus de mon histoire, de ma vérité, de ce qui me fonde; j’ai repris mon pouvoir de femme, d’adulte libre.

Dans ma vie d’aujourd’hui ce n’est plus mon histoire, mon passé qui me possède, c’est moi qui le possède, et ça ça change tout.




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