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Mes besoins, tes besoins, chacun prend soin des siens.



Souvent, on ne prend pas soin de nos besoins par peur d’être rejeté. Ainsi pouvons-nous nous retrouver à faire des choses que nous n’avons pas envie de faire, à dire des choses que nous ne croyons pas vraiment, pour faire plaisir, ou pour ne pas risquer de froisser, de déplaire.

Ainsi, perdons-nous un peu de notre authenticité, et chaque fois que nous faisons cela, nous nous éloignons de nous-même, nous ne nous respectons pas. A long terme, cela peut créer une déconnexion profonde, une forme de dédoublement de personnalité entre le « moi pour faire plaisir aux autres » et mon moi profond.

Nous pensons que faire passer les besoins des autres avant les nôtres est le gage d’une vie altruiste, l’inverse de l’égoïsme, mais c’est complètement faux. Si je fais passer les besoins des autres avant les miens, je vais patiemment accumuler de la rancœur, de la frustration, finir par leur en vouloir (alors qu’ils n’y sont pour rien, c’est moi qui choisis d’agir ainsi, personne ne me l’impose) et la relation sera alors en danger.

Pourquoi ?

Parce que personne au monde ne peut, ne doit, prendre soin de mes besoins, et en aucun cas je n’ai à prendre en charge les besoins des autres (à part de mes enfants qui eux ne sont pas des adultes responsables).

Sauf que (pratiquement) personne ne vit ainsi.

Nous attendons tous, dans un couple par exemple, que « l’autre nous rende heureu.x.se ». Mais l’autre ne peut pas faire ça, même s’il le voulait, nous seuls pouvons nous « rendre heureux ».

Mais on attend quand même.

En couple, on se plaint, on observe, on cherche les manques « il/elle devrait comprendre que… », « il/elle ne me rend plus heureux».

Célibataire on cherche « la bonne personne », celle qui saura me comprendre, me valoriser, me valider, m’aimer absolument; sauf que ces choses-là : l’amour, la validation, l’approbation ne peuvent venir que de nous.

Pour pouvoir vivre harmonieusement à deux, il faut d’abord s’aimer soi, se comprendre, se faire confiance, se valider. Si j’attends ça de l’autre, qu’il « répare quelque-chose », ça risque de créer des attentes impossibles.

Pour aimer, il faut d’abord s’aimer, inconditionnellement (c’est-à-dire même quand j’échoue, quand je me sens faible, moche, nul.le…) et ça, c’est pour beaucoup un véritable apprentissage car, la plupart du temps, nous ne nous aimons que conditionnellement, c’est-à-dire quand nous réussissons, quand nous sommes à notre poids parfait, quand les autres nous « valident », mais ce n’est pas ça s’aimer.

Pour s’aimer, se donner de l’amour, du respect, de la compréhension (que nous attendons des autres), la première étape est d’apprendre à identifier nos besoins profonds et à y répondre nous-même et laisser l’autre faire la même chose, le laisser prendre soin de ses besoins, les respecter, lui laisser cette liberté.

Dans cette espace de liberté, ou chacun prend soin de ses besoins, l’amour a beaucoup plus de chance de s’épanouir, parce que dans cette configuration-là, on ne cherche plus à « manipuler » l’autre pour qu’il nous aime, nous comprenne, fasse des choses pour nous, nous « prouve » son amour, nous répare.

Car je ne pense pas qu’il puisse y avoir de véritable amour sans liberté absolue: laisser l’autre être qui il est et être nous, qui nous sommes.

C’est ça aimer sans condition (attention, ça ne veut pas dire, loin de là, que j’accepte tout : la semaine prochaine je vous parlerai des limites, comment les poser, pourquoi, que sont-elles exactement ?).

Et vous ? Comment aimez-vous ? Qu’attendez-vous de l’autre ? êtes-vous satisfait.e de votre vie amoureuse ? Savez-vous être pleinement vous-même dans la relation ? Laissez-vous à l’autre cette même liberté ?

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