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Emotional Childhood what is it?

Julie de Besombes


En tant que coach, je crois que le plus grand progrès que l’on puisse offrir à un client est de devenir un adulte.

Qu’est-ce qu’un adulte ?

Emotionnellement, l’adulte est celui qui prend l’entière responsabilité de sa vie, de ses pensées, de ses émotions, de ses actions et qui laisse à autrui la même responsabilité.

A l’opposé, se comporter émotionnellement en enfant, c’est blâmer les autres pour la façon dont nous nous sentons intérieurement, dont nous agissons et pour les résultats que nous obtenons dans la vie. C’est dire, penser : « je suis mal parce que mon mari ne fait rien à la maison, ne cadre pas assez les enfants, ne me fait jamais de surprise, ne me complimente pas, est dur avec moi, je suis triste parce que truc m’a mal parlé, ne m’a pas répondu, je suis heureuse parce qu’il m’a dit que mon projet était formidable, etc… ». Dans ces situations-là, l’attitude d’autrui est directement responsable de mon bonheur/ malheur. Exactement comme un petit enfant, sous le joug de ses parents, dépendant de l’approbation, des réprimandes ; quand je me comporte ainsi, je perds mon pouvoir, ma liberté, je donne les rênes de ma vie émotionnelle aux autres, comme je les donnais autrefois à mes parents.

Si je suspends mon bonheur/malheur aux autres, ou à des choses extérieures à moi-même je peux me mettre à contrôler, manipuler, autrui, mon environnement, les circonstances afin qu’ils m’apportent les émotions que je veux ressentir. = je serais plus heureuse si j’avais une maison à la campagne, si mon mari changeait spontanément la poubelle, si ma femme était plus cool, si son ex était moins folle, si mon ex ne pourrissait pas nos enfants, si je décrochais ce contrat…

Là encore, je suspends mon bonheur/malheur à des choses extérieures à moi, je « blâme » les autres, la vie pour la façon dont je me sens, dont j’agis.

C’est normal, nous avons été éduqués ainsi, on nous a appris que nous étions « responsables du malheur/bonheur de nos parents : « sois gentille avec ta mère sinon tu vas la rendre triste ; ne fait pas de caprice ou tu vas énerver ton père » ce type d’éducation crée un lien de causalité, nous « prouve » que nous avons le pouvoir de rendre les gens heureux ou malheureux et qu’eux aussi ont ce pouvoir là sur nous (en réalité il s’agit simplement de chantage émotionnel). Sauf que tout ceci est faux en ce qui concerne l’adulte et la seule façon d’atteindre la maturité émotionnelle est de prendre la responsabilité de soi, de ses pensées, émotions, actions et de laisser les autres libres d’être qui ils sont (sans chercher à agir sur eux, à régenter leur vie).

Très peu d’adultes sont capables de ça.

« J’aimerais qu’il/elle me comprenne, me plaigne, reconnaisse mon travail, me voit comme… » Ainsi je cherche l’amour, la reconnaissance, la compréhension en dehors de moi, je me sens à la merci de ce que les autres pensent/ disent de moi, font, ne font pas. Je reste un petit enfant dépendant.

Prendre la responsabilité de soi, de ce que l’on ressent, de son monde émotionnel, quelle que soit l’attitude des autres n’est pas un petit exploit, pour la plupart d’entre nous c’est un énorme défi qui demande du travail, du déconditionnement (à l’éducation que nous avons reçue), de l’entraînement, de l’aide (seul c’est quasiment impossible).

Mais c’est un défi qui vaut vraiment la peine, c’est un défi qui change la vie, qui nous permet notamment de ne plus chercher des compensations extérieures aux émotions désagréables (trop manger, boire, fumer, procrastiner, ne pas passer à l’action pour changer ce qui doit l’être), un défi qui nous offre rien moins que la liberté, la puissance, celle d’être affranchi.

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